Mémoires d"une jeune fille triste
Price 19.08 USD
192pages. in8. Broché. Qui se cache derrière le pseudonyme de Bernardim Ribeiro? Au XIXe siècle, une biographie apocryphe brouille le peu de pistes qui aurait permis d"ébaucher la silhouette de cet écrivain. L"homme -ou la femme -serait né au Portugal aux alentours de 1482 et mort en 1552 dans un asile de fous. Tout ce que l"on peut aujourd"hui affirmer, c"est qu"il est l"auteur d"un certain nombre de poèmes et d"un roman inachevé, publié à Ferrare en 1555. Ce livre, qui connut au fil des siècles de nombreuses éditions lusophones, n"avait jamais été traduit en français. Saluons donc les éditions Phébus et Cécile Lombard, la traductrice, qui nous permettent de découvrir enfin ce texte fondateur de la littérature portugaise. D"entrée, on pense avoir affaire à un simple roman de chevalerie. Une jeune fille est assise à l"ombre d"un frêne vert, au bord d"une rivière. Arrive une femme, tout de noir vêtue, qui reconnaît en elle une âme s?ur, car entièrement soumise à la tristesse. Ou plutôt à la saudade, ce mal qui fait du bien, ce mélange de solitude, de nostalgie et de chagrin qui anime l"âme portugaise. Une tristesse apocalyptique. La dame se met à raconter à sa jeune compagne plusieurs récits d"une tristesse apocalyptique. Ils commencent avec l"arrivée sur une terre étrangère du Chevalier Lamentor accompagné de son épouse Bélisa et d"Aonia, la s?ur de celle-ci. Bélisa meurt en mettant au monde Arima. On suit alors successivement la vie tragique d"Aonia que Binmarder -anagramme de Bernardim -chevalier fou amoureux mais peu fortuné tente de séduire en se déguisant en berger, puis celle tout aussi douloureuse d"Arima, une damoiselle tellement belle «qu"aucune passion n"a de pouvoir sur elle [. . . ] tellement de l"autre monde que personne ne peut tomber...