Alexis Ivanovitch joue d'abord pour gagner, puis pour etonner, enfin pour esperer. II n'a pas mise seulement de l'argent mais sa vie elle-meme. Ce recit suit comme une ombre la vie de Dostoi'evski, durant quinze ans, a Moscou et a Baden-Baden ou il se ruina au jeu. Jouer, c'est tenter le diable, c'est aussi tenter Dieu. Alexis a voulu tout risquer, toucher le fond pour connaitre la compassion et la grace divines. II у a une autre malediction dans la vie du joueur, une femme-bourreau, Pauline, la belle-sceur du general qu'il sert comme precepteur. C'est, dans la vie de l'auteur, Apollinaria, que Dostoi'evski aima d'un amour douloureux. Autour d'eux, des etres malfaisants ou etonnants, devores par la passion du gain. Ce court roman, plein de brio, annonce toute l'ceuvre de Dostoi'evski. " Demain, demain tout cela finira ", dit le joueur qui recommence a jouer eternellement.